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ÉDUCATION

L'école n'arrive plus à remplir sa mission, rendre l'ensemble d'une classe capable d'écrire, de lire, de parler correctement notre langue et de résoudre des problèmes mathématiques basiques. Les classements internationaux pointent du doigt nos faiblesses. Cinquième puissance économique mondiale, notre système scolaire est classé vingt-cinquième. Inégalitaire, il ne joue plus son rôle d'ascenseur social. Les résultats scolaires dépendent de plus en plus des origines socio-économiques des élèves. Les politiques d'éducation prioritaire ne parviennent pas à rétablir une équité dans l'acquisition des savoirs.

 

Notre territoire est particulièrement touché par les difficultés relevées au niveau national. Dans nos communes rurales, parents et élèves doivent faire face à la fermeture de classe et d'école. La multiplication des classes double-niveau ne permet pas aux enseignants d'adapter le rythme de l'apprentissage au niveau réel des enfants. Les conséquences sont réelles puisque 13,1% des élèves de l'Aisne sont considérés comme en retard dès la sixième, soit 3,2 points de pourcentage au dessus de la moyenne nationale. À long terme, les difficultés se traduisent par des obstacles pour intégrer le marché du travail puisque 33,3% des Axonais âgés de 18 à 25 ans ne sont ni étudiants ni en emploi, un chiffre au dessus de la moyenne régionale qui est de 28%. Un jeune sur quatre se déclare au chômage.

Le système éducatif doit donc être réformé. Je propose une école recentrée sur l'essentiel.

  • La scolarité doit être obligatoire dès l'âge de trois ans. L'école maternelle doit devenir une priorité de notre système éducatif. En effet, dès 3 ans les inégalités d'apprentissage entre les ​élèves, héritées de la situation socio-économique de leurs parents, sont grandes. Plus l'inégalité est traitée tôt, mieux elle est traitée. Un exemple criant est le différentiel de nombre de mots connus et employés par un enfant. A l’entrée en CP, les enfants au vocabulaire le plus pauvre disposent de 500 mots environ, ceux moyennement pourvus de 1000 mots et le groupe le mieux pourvu de 2500 mots. Or, la possession d'un vocabulaire plus ou moins riche influence les performances de nos enfants dans leur apprentissage de la lecture.

  • L'école primaire doit recentrer sa formation autour des fondamentaux: résoudre des problèmes mathématiques, écrire, lire et parler notre langue. Aujourd'hui, 20% des élèves de sixième connaissent d'importantes difficultés pour lire et écrire. Ces compétences doivent être acquises à la sortie de l'école primaire. En tant que député, je suivrai avec attention l'évolution des indicateurs de performance scolaire en fin de cycle primaire et prendrai part aux réflexions concernant les réformes des programmes scolaires.

  • Au lycée, je souhaite renforcer les éléments d'information afin que les élèves puissent adapter leur choix d'orientation en fonction de leurs désirs professionnels. Aussi, il nous faudra renforcer la valorisation des filières technologiques et professionnelles. Un nombre important d'élèves obtient un baccalauréat général mais peine à sortir diplômé de l'enseignement supérieur.

  • Dans l'ensemble des établissements scolaires, je souhaite donner plus d'autonomie aux équipes pédagogiques afin que le personnel enseignant puisse adapter les rythmes d'apprentissage et les rythmes scolaires au niveau de leurs élèves.

  • Les droits d'inscription à l'université ne permettent pas à nos universités de se faire une place parmi les grandes universités mondiales. Elles sont de moins en moins attractives pour les enseignants-chercheurs internationaux qui trouvent de meilleures conditions d'embauche et de travail dans les pays anglo-saxons. Je soutiendrai le relèvement des frais d'inscription selon un barème progressif prenant en compte le revenu des parents. En parallèle, je demanderai une revalorisation des bourses accordées aux étudiants et souhaite renforcer les possibilités des bourses Erasmus. Les étudiants de notre territoire sont nombreux à étudier à Paris, Reims et Lille, nous devons offrir cette possibilité à tous les jeunes diplômés du baccalauréat qui en ont le niveau. La mobilité géographique étant, pour un étudiant, un important facteur de réussite.

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  • Il nous faut revaloriser les métiers de l'enseignement qui, aujourd'hui, ne sont plus suffisamment attractifs. Avec 12,4 millions d'écoliers, collégiens et lycéens, la responsabilité qui leur est confiée est immense. Je soutiendrai une revalorisation du statut de professeur et, si les finances publiques le permettent, de la rémunération du personnel enseignant.

  • Enfin, le rôle et la responsabilité des parents quant à la réussite scolaire de leurs enfants est central. Afin que ces derniers puissent accompagner leurs enfants tout au long de leur scolarité, je proposerai la création d'une plate-forme de cours en ligne gratuit à destination des parents correspondant à des points clefs des programmes scolaires.

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