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La duplicité d'un élu qui oublie son bilan et son projet

Madame, Monsieur,

Hier matin, l’ensemble des élus de la cinquième circonscription a reçu un courrier de la part de Jacques KRABAL dans lequel celui-ci oublie son propre bilan, fait table rase du passé pour ne pas avouer son propre échec.

Débutant son courrier par une liste des aides financières obtenues pour notre circonscription, il oublie que, dans nombre d’entre elles, il n’a eu aucune influence.

Il déclare notamment avoir permis le gain d’une subvention de 51,6 millions d’euros pour le très haut débit. Je tiens à rappeler que c’est l’État et le département de l’Aisne qui ont été maitre de ce dossier. L’action du député sortant fut ici nulle puisque les fonds que s’approprie Jacques KRABAL sont des fonds d’État spécialement affectés au numérique. Jacques KRABAL s’attribue les actions d’autrui pour valoriser son action, qui, elle, est bien mince.

Atteignant un niveau de duplicité rarement atteint chez un élu, il s’érige en défenseur des dotations de nos collectivités territoriales et critique à demi-mot les bouleversements institutionnels insufflés par la loi NOTRE.

Mais que faisait Jacques KRABAL à Paris ?

Il votait pour ces textes de loi au sein de la majorité de François HOLLANDE ! Il a voté en faveur de la loi NOTRE ! Souvenons-nous que le quinquennat de François Hollande fut marqué par une baisse sans précédent des dotations : 3,5 Md€ en 2015, 3,3 Md€ en 2016 et 2,8 Md€ prévue pour 2017. Or, Jacques KRABAL a voté en faveur du projet de loi de finances pour 2015, 2016 et 2017.

Voter pour, c’est être responsable. Un élu ne se défausse pas de sa responsabilité. Un élu digne de son mandat ne tient un discours sur son territoire et un autre à Paris.

Reniant son bilan, il fait pire puisqu’il oublie des pans entiers du projet qu’il porte avec l’étiquette « La république en Marche ».

Emmanuel MACRON demandera aux collectivités territoriales de faire des économies à hauteur de 10 milliards d’euros, peu de précision sur ce projet mais je doute qu'il prévoit dans un même temps le maintien des dotations générales de fonctionnement.

Monsieur KRABAL nous explique aussi que la réforme de la taxe d'habitation sera indolore pour nos communes. Que de belles promesses. Retirer des ressources propres à nos communes, c'est leur mettre le couteau sous la gorge pour qu'elles se regroupent à marche forcée.

Mieux encore, Emmanuel Macron souhaite poursuivre la réforme territoriale puisqu’il propose, au niveau national, de supprimer des départements en faveur des communautés de communes.

Face à ce double discours permanent, face à cette duplicité, je ne peux que vous inviter à ne pas voter pour Monsieur KRABAL.

Je porte un projet clair, simple, fait de bon sens. Je veux des investissements massifs pour la ruralité : un euro investit dans les villes doit correspondre à un euro investit pour les campagnes. Je veux que nos communes puissent conserver leur pouvoir d’action et je m’oppose fermement aux réformes proposées par Emmanuel MACRON et Jacques KRABAL.

Amicalement,

Dominique MOYSE, Conseiller régional


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